11 août 2005

Chapitre 2 – Farniente et nidification

Chose promise, chose due: voici la seconde livraison de mon opuscule cybernautique, deux semaines jour pour jour après l’inauguration de mon blogue. Il faut dire que vos commentaires enthousiastes m’ont encouragé. J’espère vous compter toujours aussi nombreux à me lire.

La première fin de semaine suivant les vacances en Gaspésie a été consacrée à une prolongation des vacances dans la région de Québec. Mon pote et frère spirituel Étienne (1 an) nous avait conviés à passer le samedi au chalet de Mario et Nicole, ses grand-parents paternels, en compagnie de ses parents Geoffroy et Rachel.

Le Père, contemplatif de nature, a profité de la chaleur du lac pour observer les barbottes dans leur milieu naturel, tandis que Geoffroy s’évertuait à nous enseigner le plongeon de surface par de grands élans manqués qui lui claquaient le ventre. La Mère, d’ordinaire très aquatique, préféra cette fois l’ombre rafraîchissante du quai. Pour ma part, j’étudiais soigneusement les mouvements de mon aîné Étienne qui montait et descendait les escaliers avec une agilité fascinante, sans jamais se lasser. Et puis on est allés prendre l’apéritif sur le ponton de celui qu’on surnomme «Momon», gaillard sympathique et velu s’il en est, qui n’a pas eu de mal à nous convaincre qu’en dépit de son côté «pépère» le ponton est une invention admirable.

(Il conviendrait de préciser ici qu'en fait d’apéritif, la Mère ne prend jamais rien d’alcoolisé. Ça fait sourire Mario, qui la surnomme «l’intégriste». La Mère peut toutefois compter sur la bienveillance de Rachel, qui sait lui préparer de savantes boissons-pour-femmes-enceintes dont elle a le secret. Évidemment, on ne me demande pas mes préférences. J’essaie de m’y faire; ça risque de durer un temps.)

Merci à Mario, Nicole et la famiglia pour l’accueil et les soins!

La détente s’est poursuivie à Sainte-Foy. Brunch matinal avec le Grand-Père paternel et sa compagne Louise. La Mère me convoyait de nutritives bouchées de fruits tandis que le Père s’administrait une gigantesque crêpe banane-chocolat (comme je disais, on ne me demande pas mes préférences). Ensuite, pas grand chose à signaler. Du gros rien pendant toute une journée chez Mémé et Michel, avec Oncle Jo et Oncle Gui.

Tout ce far niente me profite bien. C’est en tout cas ce que doivent croire les sages-femmes qui suivent la Mère, car elles sont ravies de ma progression. Je fais de la boxe et de la bicyclette aérienne tous les jours (y compris le soir et les fins de semaine), mon coeur fait du 136/minute, et j’ai maintenant la tête en bas (tout est relatif: je suis à l’heure australienne, voilà tout). La Mère peine à trouver des maux dont elle pourrait se plaindre: la chaleur est accablante mais le ventilateur permet de dormir, les pieds n’osent pas enfler longtemps, le dos récupère dès que le Père y applique un petit massage de fin de soirée.

À la maison, le processus de nidification vient de se mettre en branle. Première étape: repeinturer le salon. Oui, parce que les parents n’enduraient plus le jaune, qui avait été mal choisi il y a trois ans. Pour l’opération, le Père a mobilisé les talents de l’ami Paquin, que les efforts n’effraient pas et qui aime bien l’odeur de la peinture. Grâce à lui, le tout fut expédié en un jour (ce qui est formellement condamné par votre conseiller en peinture Benjamin Moore), pour s’apercevoir que la couleur choisie ne faisait pas du tout. Une sorte de blanc cassé tirant légèrement sur le vieux rose. Une horreur. Si ça se trouve, c’était mieux en jaune.

Toujours discret et respectueux des différences, le Paquin n’a rien dit. Mais quand le Père a confié son désarrois, il a vaillamment réitéré ses voeux d’allégeance, et l’équipe était repartie pour une nouvelle tournée. Cette fois, les parents avaient pris leur temps et visé juste. La victoire fut totale, et la satisfaction, culminante. Un exemple de courage et de ténacité, en un beau ton de yogourt crémeux au café.

Merci à Pernilla et Christian, amis et quasi-voisins, pour leur soutien moral, et pour avoir hébergé la Mère par deux fois et m’avoir ainsi évité une intoxication aux vapeurs de latex. Merci aussi mille fois au Paquin pour son secours. Mention spéciale à tous les trois pour avoir exprimé sans équivoque leur appui au meurtre prémédité des couleurs qui ne font pas.

Je termine en attirant votre attention sur une toute nouvelle rubrique. D’après les informations reçues, la procédure à suivre pour me faire un commentaire n’est pas évidente, et toute cette histoire de blogue demeure somme toute assez mystérieuse. J’ai donc créé une page spéciale intitulée «Comment ça marche?» sur laquelle mes lecteurs et lectrices trouveront quelques renseignements utiles à cet effet. Le lien pour s’y rendre est situé dans la colonne de droite, juste sous mon profil.

Au plaisir de vous lire et/ou de me savoir lu!

1 Comments:

At 30/8/05 15:40, Anonymous Anonyme a dit...

Salut mon grand

Je vois que tu as de superbes belles expériences que tu pourras mettre en pratique l'été prochain.
Continue à être cool avec maman. Bye

 

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